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  • : Danses et période Renaissance
  • : Danses Renaissance (dates de bals, costumes) et Période Renaissance Française (musique, peinture, langue française,chateaux,.partitions, ouvrages..)
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  • Aridan44

 

 

 reverence_2.gif

Bonjour,

 

Outre les articles publiés, ce blog  propose une liste conséquente de liens consacrés essentiellement à la période de la Renaissance

 (histoire,  arts, cuisine, musique, dates de bals,accès à des ouvrages de la  magnifique bibliothèque numérique de la B.N.F....)

 

Merci de vos visites!

 

N'oubliez pas que vous avez la possibilité

de laisser un commentaire

à la fin de chaque article !!!!

 

    

 Bonne promenade !

    

 

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 16:28

 

 

073bis.jpg

 

Construit à partir de 1547 sur ordre du roi Henri II pour sa favorite Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie, le château d'ANET fut achevé en 1552. Les travaux ont été dirigés par le célèbre architecte Philibert de l'Orme. 


Le château est classé Monument Historique depuis 1993.

 

Vandalisé sous la Révolution, le château fut partiellement démoli sous le Directoire....quelques éléments architecturaux furent cependant rachetés aux démolisseurs et transportés à Paris pour le musée des monuments français (situé dans l'actuelle école des Beaux arts) et plus particulièrement le portique d'entrée surmonté d'une statue de Diane, d'un cerf et de 4 chiens. Cet ornement est revenu à ANET sous la forme d'un superbe groupe statique alors que l'original (fondu à la Révolution)

était un automate.

 

 

Pour plus de précisions historiques, le site du chateau est incontournable

www.chateaudanet.com

 

 Extérieur du château

NORMANDIE - CANON 037

 

 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 029

 

CHATEAU D'ANET

 

CHATEAU D'ANET - Eure & Loir

 

 

NORMANDIE - CANON 048 

 

NORMANDIE - CANON 012

 

 

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NORMANDIE - CANON 049

 

 

 

 

 

 

NORMANDIE - CANON 010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHATEAU D'ANET 

                                              la chapelle funéraire

 

 

CHATEAU D'ANET

 

le tombeau de Diane de Poitiers

 

 

 

 

NORMANDIE - CANON 054

 

 

NORMANDIE - CANON 053NORMANDIE - CANON 056

 

porte de la chapelle funéraire dans laquelle, le 29 mai 2010, les reliques autentifiées de Diane de Poitiers sont revenues.

 

Ceci fera l'objet de prochains articles......

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 07:00

 

Entrons maintenant dans l'enceinte du château, ou on voit les bâtiments d'habitation, le château étant occupé par la famille du propriétaire, une magnifique statue

de Diane "chasseresse" et la chapelle.

 

  

 

 

Anet-Mai-10--38-.JPG

NORMANDIE - CANON 044

 

 

 

 

 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 018

 

La chapelle intérieure est couverte par une superbe coupole à caissons 

 

 NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 020

 

 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 019

 sol de la chapelle, ou l'on retrouve les emblêmes de Diane, les 2 D enlacés comme sur la porte, avec le H de Henri II 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 022

 

 

NORMANDIE - CANON 028 

 

NORMANDIE - CANON 031

 

 

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ornée de superbes vitraux monochromes, la chapelle est décorée de pilastres en marbre blanc et de statues des apôtres

 

 

 

 

NORMANDIE - CANON 021

 

 NORMANDIE - CANON 041

  sur la toiture de la chapelle

NORMANDIE - CANON 027

 

NORMANDIE - CANON 033

 une porte de la chapelle sur laquelle on retrouve le blason de Diane

 

NORMANDIE---CANON-035.JPG

 

 

 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 036

 

 

CHATEAU D'ANET

 

NORMANDIE - 31 mai 2010- Panasonic 023

 

 

NORMANDIE - CANON 013

 

bâtiment des communs

NORMANDIE---31-mai-2010--Panasonic-035.jpg

 

 

aperçu du parc 

NORMANDIE - CANON 043

 

NORMANDIE - CANON 040

 

chateau-d-ANET.jpg

 cryptoportique

 

NORMANDIE - CANON 064

 

  NORMANDIE - CANON 038

 

photos de l'intérieur du château.....bien qu'il soit interdit de photographier à l'intérieur, rien n'empêche de fixer ce que que l'on voit à partir de la cour du château....

et c'est le cas !!

 

NORMANDIE - CANON 042

 

après avoir vu le château, passons aux cérémonies et à la fête Renaissance qui ont eu lieu pour célébrer le retour de Diane de Poitiers en son château d'ANET.....

 

la chapelle, pour l'occasion avait été parée de deuil.............

 

NORMANDIE---31-mai-2010--Panasonic-047.jpg

 

 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 15:20

 

Un livre relatif aux costumes , sur la période 1560 - 1620

comprenant des patrons (en anglais)

 

On ne peut que regretter qu'il n'y ait, aujourd'hui, aucun livre de ce type en

Français  et que celui-ci, en particulier, n'ait jamais été traduit.

 

P1110145

 

Cet ouvrage rassemble les recherches de l'auteur dans l'iconographie existante, mais également, ce qui est plus insolite, les résultats de prélévements  de tissus effectués lors d'exhumation de corps. Ceci a permis de retrouver des exemples de tissus et de coloris utilisés il y a plusieurs siècles.

 

P1110147P1110148

 

P1110149

 

 P1110150

 

P1110151

 

les costumes repertoriés sont étudiés puis dessinés ....

 

P1110152P1110153

 

 

P1110160

 

P1110161

 

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P1110159

 

et les patrons publiés...

 

P1110154

 

 

P1110146

P1110155

 

 

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P1110156

 

Janet ARNOLD a  réalisé un ouvrage particulièrement interessant avec une foule d'indications précieuses pour qui s'interesse  aux costumes historiques (avec un bon dictionnaire)

Bien qu'édité en 1977, ce document ne paraît pas avoir été égalé à ce jour

 

Pour information, livre disponible sur Amazon (et ailleurs) au prix de 28,60 €

 

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 18:47

 

 

Une nouvelle trouvaille dans la multitude des documents numérisés de la Bibliothèque Nationale de France, un site que j'aime bien parcourir........et que je vous conseille !

 

Le Chant des Oyseaux, de Clément Janequin, interprété par

la "Chanterie de la Renaissance Française"

sous la direction de Henry Expert

 

enregistrement de 1935

 

lien d'accès

 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1273944

 

RequestDigitalElement.jpg

 

 

pour accèder à la bibliothèque numérique de la B.N.F.

 

http://gallica.bnf.fr

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 16:14

 

 

35ème édition de cette superbe manifestation

qui se tient au château d'ARS (36)

 

 

affiche Luthiers et maïtres sonneurs

 

 


Pour cette 35ème édition, les Rencontres ont décidé de mettre à l’honneur le patrimoine culturel immatériel du Berry et ont choisi comme artiste associé Mic Baudimant, fervent défenseur des arts et traditions du Berry.
 
Président des Thiaulins de Lignières (association de musiques et danses traditionnelles du Cher), vice-président de l’Association Française de l’Ane Grand Noir du Berry, vice-président de l’Union pour les Ressources Génétiques du Berry, membres de l’association « sur les pas des Maitres Sonneurs », Mic Baudimant est également conteur, joueur de cornemuse, brioleux, chanteur et diplômé du premier concours du festival en 1976.
 
L’artiste associé de 2010 apportera donc une « coloration » Berry à cette édition à travers le briolage, la mise en valeur du chemin des Maîtres Sonneurs et la promotion de jeunes musiciens de la région.
 
L’année 2010 célébrant le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin (1810-1849), pianiste et compositeur qui séjourna sept étés à Nohant chez George Sand, les Rencontres lui rendront hommage ainsi qu’à la Pologne, son pays natal.
 
Durant 4 jours, le festival accueillera comme à son habitude le salon de lutherie et ses 130 luthiers, offrira une programmation faisant la part belle aux musiques et aux danses traditionnelles des différentes régions de France et d’ailleurs, et proposera des concours, des animations pour les petits et les grands, une randonnée qui aura pour thème « Chopin et le Berry », des ateliers danses, une scène ouverte…

Un programme alléchant dont le détail serai fourni après la conférence de presse qui doit avoir lieu le 27 avril

 

 Concerts, bals,....... des musiques à écouter et à partager dans une ambiance joyeuse et festive !

 

 

Qu'on se le dise !!!!!!!!

  

 

pour plus d'informations :

  http://www.rencontresdeluthiers.org/

 

 

 guiterne 

 

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 11:11
 
voliere-des-papillons---14.jpg
 volière aux papillons exotiques
 
Le 28 mars, le Château de Goulaine a réouvert ses portes au public après la fermeture hivernale, hélas marquée par le décès, en février dernier,  du Marquis Robert de Goulaine, propriétaire du château depuis 1953.
 
 
Musée LU.
Chateau-de-Goulaine---Musee-LU---7.jpg


 

Cette première journée de visites a été ponctuée d'intermèdes de musiques et danses de la Renaissance présentés par des musiciens de la Compagnie Outre Mesure ainsi que les Compagnones Studiantes (danseurs - élèves de Robin JOLY au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nantes - et chanteurs -élèves de Gwinnevire QUENEL)

Les nombreux visiteurs  de ce dimanche après midi semblent avoir apprécié les prestations proposées,  selon les avis recueillis par Monsieur Christophe de Goulaine, actuel propriétaire du château.


Je vous propose un petit aperçu de cette journée avec quelques photos et vidéos

 

Goulaine---28-3-2010-030.JPG

 

Goulaine---28-3-2010-043.JPG

 

Goulaine---28-3-2010-037.JPG

 

 

 

 

 

 

 


       Prestation des "Compagnones Studiantes" accompagnés de musiciens de  

                      la Compagnie Outre Mesure, pour l'ouverture de la saison 2010

                                       du Château de Goulaine (sud de Nantes)

 

 

Lien pour avoir un aperçu du château, qui abrite aussi le musée LU, retraçant l'histoire du célèbre "Petit beurre" et autres spécialités de la célèbre marque Nantaise ainsi qu'une superbe volière de papillons exotiques 

 

http://ferrarreze44.over-blog.com/article-17044039.html

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 16:00




Compagnie Maître Guillaume

Dimanche 14 février
à 16 heures
salle Georges Brassens
4, rue Boeldieu
Villiers sur Marne

samedi 13 mars 2010
Bal à la Maison Ouverte de Montreuil,  de 20h30 à 23h30

Lundi 5 avril 2010 (Lundi de Pâques)
Bal de 15 h à 18h
Salle Saint-Bruno, 9 rue St Bruno, 75018 Paris
organisation : atelier musical des 3 Tambours


samedi 10 avril 2010
Bal à la Maison Ouverte de Montreuil,  de 20h30 à 23h30

samedi 15 mai 2010
Bal pour enfants avec l'association Musiké, à 15h
à la Maison Ouverte de Montreuil

dimanche 30 mai 2010

Bal, de 15 h à 18h
Salle Saint-Bruno, 9 rue St Bruno, 75018 Paris
organisation : atelier musical des 3 Tambours


* Maison Ouverte de Montreuil, 17 rue Hoche, 93100 Montreuil
M° Mairie de Montreuil, sortie avenue Pasteur,
en montant l'avenue prendre la deuxième rue à gauche








 T


15 Mai 2010

DIJON
en soirée

Bal Renaissance avec la Compagnie Outre Mesure et des élèves du CRR de Dijon,
au musée des Beaux Arts de Dijon





à suivre...............


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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 18:18





JACQUES 1er ANDROUET DU CERCEAU (1520-1586)



Il étudia l'architecture classique romaine lors d'un voyage en Italie qu'il effectua dans les années 1530. Bien qu'il eût l'occasion de bâtir plusieurs édifices comme les châteaux de Charleval et Verneuil, dans l'Eure, son nom reste aujourd'hui essentiellement lié à une abondante production de livres illustrés concernant l'architecture. Le plus célèbre, les Plus excellents bastimens de France (2 vol., 1576, 1579), fournit un imposant corpus de gravures des nombreuses demeures édifiées au XVIe siècle, et dont la plupart ont aujourd'hui disparu. C'est actuellement la principale source pour l'étude archéologique de l'architecture française de la Renaissance. À travers d'autres traités, publiés à partir de 1549, il diffusa la théorie des ordres classiques, des instructions techniques pour les architectes ainsi qu'une méthode de perspective pratique. Après 1560, il trouva refuge à Montargis (Loiret) auprès de la protestante Renée de France, duchesse de Ferrare. Lors de ce séjour, il contribua à la reconstruction et à l'enrichissement du château et de ses jardins.

 Source Encyclopédie Microsoft ® Encarta

 Prolifique vulgarisateur de l’art de bâtir sous les règnes de François 1er et des derniers Valois, il est l’auteur de la première anthologie d’architecture française. Il y décrit et y dessine les plus célèbres châteaux de la Renaissance dont Chambord, Blois, Fontainebleau, les Tuileries, etc. Ce travail lui permet de nourrir ses propres recherches théoriques et esthétiques et c’est ainsi qu’il conçoit et propose de nouveaux modèles, de nouveaux plans, de nouveaux espaces, d’une extrême modernité, qui marqueront les siècles suivants.


Une exposition le concernant est actuellement en cours  à la Cité de l'Architecture  dans l'enceinte du Palais de Chaillot à Paris depuis le 10 Février et jusqu'au 9 Mai 2010


De nombreuses œuvres exposées témoignent également de son inventivité sans limite et de sa capacité à créer des formes et des décors qui renouvellent profondément l’architecture et l’ornementation, allant jusqu’à proposer des images fantastiques et poétiques.

L’exposition, au travers une grande diversité d’œuvres et de médias – dessins sur vélin, gravures, manuscrits, maquettes, films en 3D, multimédia interactifs, moulages monumentaux et tableaux historicisants – propose de découvrir cet « illustre inconnu » dont la personnalité n’est pas sans évoquer celle d’un Léonard de Vinci. Quelques pièces majeures sont pour la première fois exposées : des dessins et son portrait gravé venant du British Museum et surtout des maquettes de grands châteaux dont une, monumentale, des Tuileries de la Renaissance qui ne manquera pas d’alimenter les débats actuels sur son hypothétique reconstruction.

Auteur d’une prestigieuse lignée d’architectes, son influence majeure lui vient d’avoir été autant un poète des formes qu’un théoricien de «l’architecture à la française».

Exposition conçue et réalisée par la Cité de l’architecture & du patrimoine / musée des Monuments français, avec le concours du Getty Center Research, du British Museum et bénéficiant du partenariat exceptionnel de l’INHA, collections Jacques Doucet.

imageandrouet-du-cerceau-01_72f82.jpg

quelques pages de l'ouvrage "les plus excellents bastimens de France"

Masson0647 img 88Masson0647 img 38Masson0647 img 95

pour voir l'intégralité de cet ouvrage

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/Masson0647Index.asp

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 10:11

marquis-de-Goulaine.jpg


Samedi 6 février, le Marquis de Goulaine (puisqu'il en avait le titre) est décédé 
à l'âge de 76 ans, après une longue maladie.

Monsieur Robert de Goulaine avait accueilli dans son château à plusieurs reprises des manifestations liées à la musique et à la danse de la Renaissance.

Les participants aux bals Renaissance et spectacles avaient pu apprécier son amabilité.

Par ailleurs, les visites du château commentées par ses soins étaient de grands moments de culture, d'histoire, et d'humour car il n'en manquait pas.

Nul doute que la réouverture du château au public, le 28 mars prochain, sera empreinte de tristesse, il manquera une âme au château !

tour 10-9-2006

Il a probablement rejoint d'autres cieux, porté par les ailes des papillons qu'il aimait tant.

Papillon en vol
tel moi-même qui ne suis
que simple poussière !

(Haiku de Issa)

Voliere-des-papillons---3.jpg

lien vers l'article du 8 février dans Ouest France

http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Le-chateau-de-Goulaine-perd-son-marquis-_dep-1255706_actu.Htm

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 16:00

 

albmarg2.jpg

En 1477, le théoricien Johannes Tinctoris mentionna l'apparition d'un nouvel art musical qui avait pour « source et origine » l'œuvre de compositeurs, l'Anglais John Dunstable et le Bourguignon Guillaume Dufay. Martin Le Franc, dans son poème le Champion des dames (1440-1442), évoqua également le nouveau style adopté par Dufay et son contemporain, Gilles Binchois, à la suite de Dunstable, et le qualifia de « contenance angloise », qui se distinguait par un emploi plus doux des accords, ce qui suppose l'assouplissement des techniques « mathématiques » caractéristiques de la musique ancienne du haut Moyen Âge. Si Dunstable et Dufay exploitèrent les procédés de construction médiévaux, tous les deux composèrent des motets isorythmiques. Ils le firent dans de nouveaux cadres acoustiques, définis par une harmonie fondée sur les accords parfaits, dans des tonalités clairement définies et afin d'obtenir de nouveaux effets expressifs.


  CHAMPION DES DAMES
source - "Riches heures du patrimoine "
Grenoble - Pôle Européen et Scientifique


 

Pour la génération de compositeurs qui fit suite à Dufay, notamment les Flamands Johannes Ockeghem et Jacob Obrecht, les principes de construction médiévaux du type cantus firmus (dans lequel on entend une mélodie de plain-chant préexistante dans la partie ténor lente) ne furent plus qu'une des nombreuses techniques de composition possibles. Le style le plus idiomatique de la musique de la Renaissance fut la polyphonie imitative, dans laquelle toutes les voix progressent à la même vitesse et se développent suivant le même motif grâce à la technique imitative plus tard appelée fugue. La Missa « Pange lingua » de Josquin des Prés, sans doute le plus grand compositeur de la première Renaissance, employa le plain-chant, non comme un cantus firmus en notes de valeur longue, mais comme source d'idées mélodiques que toutes les autres voix reprennent et imitent. Cette nouvelle manière de concevoir et de contrôler l'espace musical fut adoptée avec enthousiasme par la génération suivante et atteignit son plein épanouissement dans la musique sacrée de Giovanni Pierluigi da Palestrina. Sa Missa de Beata Virgine (publiée en 1570), fondée sur le plain-chant, reprit cette technique. Elle continua à être employée aux XVIIe et XVIIIe siècles, bien qu'avec le temps on en vint progressivement à la considérer comme archaïque.


 



Giovani Perluigi da Palestrina





  Y-A-TIL UNE MUSIQUE DE LA RENAISSANCE ?


La question de savoir dans quelle mesure les nouveaux styles polyphoniques des XVe et XVIe siècles appartiennent au grand mouvement de renaissance artistique de la période reste discutée. Tout dépend de la définition que l'on donne au phénomène de la Renaissance, tant dans sa durée (1300-1600 ou 1400-v. 1540 ?) que dans son étendue géographique (phénomène italien ou paneuropéen ?). La problématique géographique est importante pour la musique. La Renaissance musicale fut surtout l'œuvre de compositeurs formés en Bourgogne, dans le nord de la France et en Flandre ; même si certains (comme Dufay et Josquin) émigrèrent en Italie, leurs œuvres sont d'une autre veine que l'art italien, qui est pour beaucoup d'historiens le cœur de la Renaissance au sens large. Bien qu'il soit tentant d'établir des parallèles entre la nouvelle profondeur et le contrôle de l'espace musical apparent dans la polyphonie imitative, d'une part, et le développement de la notion de perspective dans la peinture de l'époque, d'autre part, ou entre les nouvelles capacités expressives de ce style et les aspects plus humains et plus directement émotionnels des arts de la Renaissance en règle générale, on ne retrouve pas en musique la caractéristique de la Renaissance que beaucoup jugent primordiale : le retour conscient aux modèles classiques et leur réinterprétation.

300px-Josquin_Missa_BV_Kyrie.jpg


 LA RÉFÉRENCE ANTIQUE

La raison en est simple : aucun exemple de musique grecque ou romaine n'avait survécu ; l'imitation directe était donc impossible. Il est certain que les musiciens de la Renaissance connaissaient le pouvoir fabuleux accordé à la musique dans la mythologie classique — Orphée devint à cette époque une figure emblématique — et qu'ils avaient accès aux textes grecs (Platon, Aristoxène) et romains (Cicéron, Quintilien) qui traitent à la fois de théorie musicale et des formidables pouvoirs éthiques et rhétoriques de la musique. Certains théoriciens du XVIe siècle (en particulier, le Romain Nicola Vicentino et le Florentin Vincenzo Galilei) cherchèrent même à recréer les anciens modes et genres grecs, ce qui leur permit d'élaborer de nouvelles théories concernant le chromatisme et les systèmes d'accord des instruments (voir orchestration). Nous avons des témoignages de styles de jeu improvisés (dans l'entourage de Marsile Ficin à Florence à la fin du XVe siècle), liés à l'élan humaniste. Mais ce n'était le plus souvent que des expériences sans lendemain. Pour la plupart des musiciens, l'Antiquité fut tout au plus un idéal lointain auquel ils aspirèrent.



  MUSIQUE SACRÉE ET MUSIQUE PROFANE

Le jeu complexe des interactions entre la composition et l'interprétation, ainsi que le rôle de l'improvisation interdisent de fonder un exposé traitant de la musique Renaissance sur des critères uniquement stylistiques. Il est bon de s'intéresser particulièrement aux nouvelles fonctions que remplissait la musique et aux nouveaux contextes dans lesquels elle apparaissait. L'Église continua à utiliser la musique tant pour la liturgie quotidienne que pour la messe et les prières. Au XVIe siècle, la tendance à introduire la musique dans la célébration du culte fut si forte qu'elle résista à presque tous les mouvements de la Réforme et de la Contre-Réforme, et cela, malgré l'Église qui, depuis saint Augustin au moins, craignait qu'elle ne conduisit à des excès de sensualité et à la distraction spirituelle.

Mais c'est dans la musique profane que la société de la Renaissance fit montre d'exigences nouvelles qui élargirent le domaine des musiciens de l'époque. Le rôle cérémoniel traditionnel de la musique fut accentuée par la politique d'apparat qui fut celle des cours de la Renaissance. Aucune d'entre elles ne pouvait faire l'économie d'une troupe de chanteurs professionnels et d'instrumentistes, comme le montrent bien ces grandioses divertissements théâtraux qu'étaient les intermedios. Et le courtisan, qui fit alors sa première apparition sur la scène historique, se dut d'être un amateur éclairé, ce qui garantit ainsi à la musique vocale et à la musique de danse une place de choix dans les divertissements aristocratiques, comme en témoigne le Livre du courtisan, (1513-1518, publié en 1528) de Baldassare Castiglione.

Ces arts organisèrent et exposèrent la cohésion sociale qui distingua l'élite. Dans le même temps, les classes marchandes, qui étaient alors en pleine ascension, offrirent un nouveau débouché à la musique vocale et instrumentale, qui devint ainsi plus populaire.

 

livre-du-Courtisan.jpg



 

SUCCÈS DES MUSICIENS

Cette évolution eut un effet considérable sur le nombre d'emplois offert aux musiciens de talent et sur leur statut dans le monde de l'art. Ils furent en mesure de revendiquer un statut et d'obtenir des avantages, notamment financiers (parfois énormes), qui leur permirent de s'élever au-dessus du statut d'artisans. Des compositeurs comme Josquin des Prés ou, plus tard, Adrian Willaert (chef de musique de la basilique Saint-Marc, à Venise, entre 1527 et 1562) devinrent des « dieux de la musique ». L'étude des biographies des musiciens et des autres artistes de cette période montre d'ailleurs un accroissement frappant de leur mobilité. Compositeurs et interprètes se servirent des courants d'échanges commerciaux et des alliances politiques pour leurs carrières personnelles. Luca Marenzio, madrigaliste renommé, quitta l'Italie pour la Pologne avec d'autres compositeurs, tandis qu'un certain nombre de compositeurs espagnols et portugais allaient s'installer dans le Nouveau Monde

200px-Adrian_Willaert.jpgDESPREZ.jpg

Adrian WILLAERT

















                                                                                                         Josquin des Prés (ou Desprez)

source  texte :

Encyclopédie Microsoft ® Encarta ® 2005.


à suivre.....


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