Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Danses et période Renaissance
  • : Danses Renaissance (dates de bals, costumes) et Période Renaissance Française (musique, peinture, langue française,chateaux,.partitions, ouvrages..)
  • Contact

Profil

  • Aridan44

 

 

 reverence_2.gif

Bonjour,

 

Outre les articles publiés, ce blog  propose une liste conséquente de liens consacrés essentiellement à la période de la Renaissance

 (histoire,  arts, cuisine, musique, dates de bals,accès à des ouvrages de la  magnifique bibliothèque numérique de la B.N.F....)

 

Merci de vos visites!

 

N'oubliez pas que vous avez la possibilité

de laisser un commentaire

à la fin de chaque article !!!!

 

    

 Bonne promenade !

    

 

Recherche

Pages

9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 15:00

 

 

 

 

Décrite en détail par ARBEAU dans l'Orchésographie, la danses des Bouffons est certainement une des plus spectaculaires à voir,

bien qu'assez aisée à pratiquer

pour des danseurs entrainés.

 

montaigu-27-28-09-2008---Bouffons--mouvement-.jpg

Ici, en plein mouvement, au cours d'un spectacle de la Compagnie Outre Mesure,

à Montaigu, en 2008

 

 

Danse de théâtre par excellence, elle se pratique en groupe de quatre danseurs pourvus d'épées et de boucliers, plus habituellement aujourd'hui avec des bâtons.!

Elle peut être exécutée par quatre hommes (soldats), quatre femmes (amazones) ou deux hommes et deux femmes.


Les figures sont décrites avec le vocabulaire de l'escrime :

feinte, taille haute, taille basse, revers haut, revers bas, estocade.

et représentées ainsi : 

 

p184

 

p185

pour retrouver le texe intégral, explications des pas, des passages, musique,...

voir le site de Nicolas GRANER ci-dessous

(texte original de l'orchésographie en caractères d'imprimerie

plus faciles à lire)

 

link

 

ou sur GALLICA, bibliothèque numérique de la BNF,

exemplaire  original de l'orchésographie

link

(on trouve la description des Bouffons à la fin de l'ouvrage)

 

 

Concert danse -09-05-09

"Les Bouffons" par la Compagnie Outre Mesure

"Bal au temps des Valois"

Château des Ducs de Bretagne - NANTES - 2009

 

 

P9062962

la même danse des "Bouffons" par les danseurs de l'association des Compagnones Studiantes,

ci-dessus en 2009 à la fête Renaissance de l'Herbergement

ci-dessous, au château de Goulaine, près de Nantes en 2010

 

CHATEAU-de-GOULAINE 4342

Partager cet article
Repost0
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:11

Chanteuse-etjoueuse-de--luth-theorbe--Musee-du-Louvre-.jpg

 

Un ouvrage qui interessera les musiciens et les danseurs, toujours grâce à la possibilité offerte par la bibliothèque numérique de la BNF de relayer  certains documents numérisés sur les sites ou les blogs.

 

 

 Recüeil de Plusieurs Anciens Ballets Dancez Sous les Regnes de Henry 3. Henry 4. Et Louis 13. Depuis l'An 1575 Jusqu'à 1641 / Recherchez et mis en ordre Par Philidor l'Aisné Ordinaire de la Musique du Roy en 1690. Tome 1er

 

On y trouve des partitions d'Allemandes ainsi que de nombreux ballets

 

 

Pour feuilleter le document, utiliser les flèches en milieu de page

 

 

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 11:09

Organisation :

Atelier de Danses Populaires :

 

Contredanses anglaises 

avec Yvon Guilcher et Marc Rapilliard (violon) 

10/11 Décembre 

MJC de Ris Orangis

country dances XVII et XVIIIè siècles, avec notamment des rythmes à trois temps qui nécessitent la connaissance du pas de bourrée ou de fleuret ancien, du french gipsy, et de quelques figures de progression inusuelles (set and rotate, cross corner and pass, etc...). On travaillera tout cela sur place, mais la difficulté d’un tel répertoire le rend inaccessible à des danseurs peu expérimentés.

 

Bal-Renaissance-NORMANDIE-aout2010-068.jpg

Musiciens de Saint Julien

Bal Renaissance - Rosmenil-Bouteille (76) août 2010

 

Bal Contredanses anglaises


le 11 Février 2012

à la MJC de Ris-Orangis avec Michèle Champseix.

Atelier d'initiation l'après-midi avec Nathy Falgueyrac.

 

Pour s'inscrire, contactez Evelyne Fautrad : fautrad.lefevre@wanadoo.fr

.

 

 

Belle Danse


avec Naïk Raviart et Dominique Paris (Musette de Cour)

les 31 mars et 1er avril 2012

à la MJC de Mis-Orangis.

 

plus d'infos sur l'Atelier de Danse Populaire : 

link

 

 

****************************************************


 

 

Bal traditionnel :


les Musiciens de Saint-Julien
(Ensemble en résidence à l'Académie Bach)
Le 26 Novembre

Conservatoire de Calais (62)

 

Organisation :

Académie Bach (Arques la Bataille)

 

Bach & la Belle Danse

Les Musiciens de Saint Julien

Sarah BERREBY, danse baroque
François LAZAREVITCH, flute & direction
Thomas DUNFORD, théorbe
Julien LÉONARD, viole

 

12 Décembre

19h - Salle des fêtes de Martin-Eglise (76)

Réservation/confirmation indispensable au 02 35 04 21 03.
Plein tarif : 20 € - Réduit : 12 € - Moins de 18 ans : 8 €
Un repas sera proposé aux participants au cours de la soirée.
Durée: 3h, conférence & repas compris.

 


L’association entre le nom de Bach et la danse ne se fait pas spontanément. L’auteur de l’Art de la Fugue et des Variations Goldberg ne s’est-il pas consacré exclusivement à la musique sérieuse, principalement religieuse ? Ce serait oublier deux choses. D’abord, que le jeune Bach, dans sa formation de musicien, a appris et pratiqué la Belle Danse, importée par les maîtres de ballet français après la révocation de l’Edit de Nantes. Et ensuite, que toute sa vie il a fait appel aux formes chorégraphiques de son temps pour les placer au cœur de sa musique instrumentale.

L’intérêt que porte François Lazarevitch à la musique à danser, qu’elle soit baroque ou traditionnelle, en fait le partenaire idéal pour nous faire percevoir, dans la musique de Bach, une dimension chorégraphique trop souvent négligée.

 

 

 

plus d'infos :

link

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 17:20
 
 

 

 

 

  Quelques considérations sur la danse extraites de cet ouvrage très interessant

 

"Dans l'ordre de la galanterie, rappelons les danses, les mascarades, ces ballets de diables et d'anges où, par ordre du roi, les gentilshommes protestants sont quelquefois obligés de faire les diables. Mainte danse est fort compliquée, tourne facilement au ballet et au spectacle, telle la Pavane, la Gaillarde et la Morisque ; chaque province fournit la sienne,la Volte vient de Provence et le Trehory de Bretagne.

 

Les branles offrent de grandes variétés : branle de Malte, branle des Sabots, branle des  Torches, souvenir probable de la course au flambeau d'Athènes, où la torche pase de main en main, branle des Lavandières, ainsi appelé parce que les danseuses y font du bruit avec le tapement de leurs mains, "lequel représente celuy que font les battoirs de celles qui lavent les buées sur la rivière de Seyne à Paris".

 

Les écrivains du XVIème siècle se plaignent que l'Allemande soit trop lourde et le Bal d'Italie trop voltigeant ; l'une est raide, guindée, pédante ; l'autre empêche les cavaliers de causer avec leur danseuses.

 

Pendant un bal au Louvre sous Henri II, tandis qu'on dansait les Mattacins, pas d'origine espagnole, les cavaliers lancèrent soudain du dôté des dames une bande d'oiseauxdont chacun portait au cou un écriteau avec un quatrain

L'un disait :

"Une chose nous réconforte

Estant pris comme nous trouvons

Que les maîtres que nous avons

Sont prisonniers de main plus forte".

 

un autre :

"Si nos seigneurs savaient voler,

Et si nous savions comme eux parler,

Leurs corps iraient où leurs coeurs vont,

Et nous nous plaindrions comme ils font"

 

Et les quatrains ailés voltigeaient, porteurs de tendres pensées"

 

 

Nota :  Trehory, Mattacins : orthographe fidèle au texte

 

 

source : GALLICA - Bibliothèque numérique de la BNF

http://gallica.bnf.fr

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 17:41

 

Le dernier CD de la Compagnie Outre Mesure reprend la musique du concert dansé

"Bal au temps des Valois"

Musiques à danser de la Renaissance

 

Bal-au-temps-deds-Valois.jpg

 

et quelques morceaux choisis, interprêtés par des musiciens et chanteurs "invités"

 

Publié par le label "Musiques à la Chabotterie", ce CD a été édité début 2011

 

 

09-05-020.jpg

 Concert dansé "Bal au temps des Valois"

Château des Ducs de Bretagne à Nantes - 9 mai 2009

 

 

Pour commander ce CD :

 

compagnie-outre-mesure@orange.fr

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:28

 

Presque une tradition......

comme les années précédentes ,la journée d'ouverture au public du château de GOULAINE pour la saison 2011 a été marquée par des intermèdes chantés et dansés des

"COMPAGNONES STUDIANTES"

soutenus par leurs professeurs respectifs : Robin JOLY et Gwinnevire QUENEL,

de la COMPAGNIE OUTRE MESURE

 A noter une belle prestation à la veuze d'un élève de Thierry BERTRAND (également membre de la Compagnie Outre Mesure

 

Goulaine---27-3-2011.JPG

 

Chanteurs-des-Compagnones-Studiantes---Chateau-de-Goulaine.JPG

 

 

Compagnones-Studiantes.JPG

 

 

 P1170810.JPG

 

Les "Amis de Goulaine" ont aussi un blog, à retrouver  avec le lien ci-dessous

 

http://lesamisdegoulaine.eklablog.fr/

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 18:53

 Samedi 14 Mai 2011

 

au château de LA TAILLEE à ECHIRE (79410)

 

 

"LES SOUPERS de CASSANDRE"

 

animé par la Compagnie de Cassandre

 

atelier de Danses Renaissance

concert de trompes de chasse

diner Renaissance et BAL.

 

renseignements complémentaires :

 

http://www.compagniedecassandre.com

 

 

Go to fullsize image

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:00

 

p055

Pas évident de faire une fiche technique de danse Renaissance

en indiquant les pas ou les appuis....

 

Heureusement,  les abréviations utiles pour ce travail se retrouvent

dans "Le cahier de Maître Guillaume"

- Danses et musiques à danser de la Renaissance"-

de Sophie ROUSSEAU

 

ORCHESOGRAPHIE-1571.JPG

 

Basé sur l'étude des danses notées par ARBEAU dans l'Orchésographie,

ce petit livret est une aide précieuse pour se familiariser avec les danses de la Renaissance et leur écriture

 

reverence passagiere gauche 

 

abreviations-pour-notation-danses-Renaissance.JPG

 

 

  exemple d'utilisation des abréviations pour le branle gay (p 15)

 

notation-branle-gay---Cie-Maitre-Guillaume.JPG

 

 

 

  à se procurer auprès de la Compagnie Maître Guillaume

 

link

 

on retrouve aussi ces abréviations utilisées 

dans les cahiers de bal de la Compagnie Outre Mesure 

 

 

Cahier-de-bal---Compagnie-Outre-Mesure.JPG

 

exemple : p 30

 

ORCHESOGRAPHIE-1570.JPG

 

  à se procurer auprès de la Compagnie Outre Mesure (onglet LABEL COM)

 

link

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 10:23

  orchesographie-edition-de-1589.jpg

 

Voici quelques illustrations extraites de l'orchésographie, reprenant les positions et postures que l'on retrouve dans les danses citées par ARBEAU...

 

*****************

 

 

illustrations relatives aux BOUFFONS, indiquant les positions des frappes

dans les divers "passages"

de cette danse très agréable à pratiquer.... les bâtons ayant aujourd'hui remplacé les épées !

 

 p184-copie-1.gif

 

 

  p185

 

 

la "révérence" qui débute et termine la Pavane

 

 p080-1

 

 

 

utilisés dans nombre de danses décrites dans l'Orchésographie,  les "pieds joints" , "pieds largys", "ruades", "pieds en l'air", et autres " ru de vache"

 

 

 p081

 

 

 

 p082-1

 

 p083

 

 

 p088

 

 p084

 

 

 

p089

 

la "capriole" figure spectaculaire appréciée par les bons danseurs....

 

p091

 

 

 

 Pour retrouver toutes ces illustrations ainsi que les textes s'y rapportant,

voir l'excellent site de Nicolas GRANER

reprenant le texte entier (en caractères d'imprimerie moderne) par chapitres, 

 

http://www.graner.net/nicolas/arbeau/

 

ou

 

feuilleter directement le document à l'aide des flèches en milieu de page

(exemplaire de la bibliothèque numérique GALLICA de la Bibliothèque Nationale de France)

  

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 17:05

 

 

 

 

 Un article extrait de l'excellent site Musicologie.org  réunissant

diverses descriptions de la danse

Pavane

 

Le nom de cette danse viendrait de «Padua», «Padova» en Italie plus certainement de l'espagnol «pavo», paon, faire le paon, se pavaner

Il s'agit d'une Basse-danse à mouvement lent; de mesuse 2/4 ou 4/4. Le caractère est noble, grave, majestueux, cérémonieux, voire pompeux. Elle fut très en vogue en Europe au XVIe siècle. Vers 1520, elle est une danse de la cour de France, menée avec un peu plus d'allure. Elle est instrumentale et vocale, devient une forme instrumentale au début du XVIIe siècle, disparaît à la fin du XVIIe siècle.

Dans la forme suite, elle est en général suivie par une gaillarde.

Quelques luthistes du XVIe (Antonio Rotta, Matthias Waisselius) décrivent la pavane comme une danse ternaire lente.

 

Maurice Ravel  : Pavane pour une infante défunte

 

JEAN-JACQUES ROUSSEAU, Dictionnaire de musique, article pavane  :

Air d'une danse ancienne du même nom, laquelle depuis longtemps n'est plus en usage. Ce nom de Pavane lui fut donné parceque les figurants faisoient, en se regardant, une espèce de roue à la manière des paons; l'homme se servoit pour cette roue, de sa cape et de son épée qu'il gardoit dans cette danse, et c'est par allusion à la vanité de cette attitude qu'on a fait le verbe réciproque se pavaner

 

EDMOND BOURGEOIS, Traité pratique et théorique de la danse. Garnier, Paris 1909, pages (101-114)

LA PAVANE

On a beaucoup discuté pour savoir quelle était la véritable étymologie du mot « Pavane ». Les uns ont prétendu que pavana était l'abréviation de padavana, padouane, danse de Padoue. Brantôme la nomme pavana d'Espagne et un auteur qui écrivait en 1783 s'exprime en ces termes : « Les chevaliers menoient la Pavane sans quitter le harnois ni la cotte d'armes; les hommes à pied, approchant des femmes. tendoient les bras et les mantes en faisant la roue comme les coqs d'Inde ou les paons. »

 

 Selon d'autres, la Pavane aurait été inventée par Fernand Cortez, au Mexique. C'était surtout une danse de cour, s'il faut en croire l'auteur de l'Art poétique, Vauquelin :

  •  
    •  

      Car depuis que Ronsard eut amené les modes
      Du tour et du retour et du repos des odes,
      Imitant la pavane ou du roi le grand bal,
      Le François n'eut depuis en Europe d'égal.

Il est vrai que la Pavane portait aussi quelquefois le nom de grand bal, et voici l'avis que Compan en donne dans son Dictionnaire : « C'est une danse grave, venue d'Espagne, où les danseurs font la roue l'un devant l'autre, comme les paons font avec leur queue, d'où lui est venu le nom. Les gentilshommes la dansaient avec la cape et l'épée, les gens de justice avec leurs longues robes, les princes avec leurs grands manteaux, et les dames avec les queues de leurs robes abaissées et traînantes. On l'appelait le grand bal parce que c'était une danse majestueuse et modeste. »

 

Il nous semble que toutes ces controverses sont mises d'accord par Thoinot-Arbeau, qui, dans son précieux livre sur l'Orchésographie, explique la confusion de tous les écrivains qui, jusqu'à lui, ont disserté sur la Pavane par ce seul fait qu'il y aurait eu deux Danses de ce nom : la Pavane ordinaire et la Pavane d'Espagne. Il dit à propos de celle-ci qu'elle « se danse par mesure binaire, médiocre, sousbz l'air et avec les mouvements, dont s'ensuyt la tabulature, et, quand on l'a dansée en marchant, en avant pour le premier passage, il la fault rétrograder en desmarchant; puis, continuant le même air, on fait avec aultres nouveaulz mouvements le second passage, puis les aultres, conséquemment, lesquels pourrez apprendre tout loisir ».


Catherine de Médicis, paraît-il, dansait à merveille la Pavane et y apporta beaucoup de perfections, la rendit plus vive et plus gracieuse. Sous le règne de Henri III, elle était particulièrement du goût des gentilshommes de la cour et les successeurs de ce monarque la prisèrent également beaucoup. La Pavane arriva ainsi jusqu'à nos jours et elle avait encore une place brillante au premier rang de nos danses de salon il n'y a encore que trois ou quatre ans.

 

 

D'après Thoinot-Arbeau, elle se dansait avant la basse danse, et il ajoute  :

 

 

Elle servait aux rois, princes, seigneurs graves pour se montrer, se pavaner en quelque jour de festin solennel, avec leurs robes et leurs manteaux de parade; les reines, les princesses, les dames de la cour les accompagnaient, les longues queues de leurs robes portées par des demoiselles. On pouvait jouer l'air des pavanes avec des épinettes, des hautbois ou d'autres instruments, mais le tambourin se prêtait plus particulièrement à cette danse. La Pavane subissait parfois quelques modifications, desquelles elle ne souffrait pas si le danseur avait du talent; quelques-uns découpaient le double qui était entre les deux simples, en le remplaçant par des pas et des sauts, lesquels retombaient sur la même cadence et étaient de la même durée de temps. De tels découpements et mouvements de pieds légèrement faits modéraient la gravité de la Pavane. Les danseurs agiles et élégants y pouvaient faire autant de découpements ou de hachures qu'il leur plaisait pourvu qu'ils retombassent à leur cadence, le pied prêt à la marche.

 

La Pavane était dansée au cours des cortèges et des processions galantes se rendant au bal, mais les grands seigneurs et les dames dites « matrones de bon et pudique jugement », à l'encontre des danses plus que voluptueuses que l'on avait introduites à la cour, regrettèrent bientôt, et vivement, la Pavane sage et digne d'attitude. La Pavane d'Espagne vint essayer de donner un autre cours aux idées, mais sans grand succès. Elle comportait les mouvements que voici : pied gauche avancé, pieds joints pour un simple à gauche; pied droit avancé, pieds joints pour un simple droite; pied gauche avancé, pied droit approché pour pied en l'air; sauts et autres gesticulations tant en marchant qu'en rétrogradant; pieds joints, pied en l'air droit; pied en l'air gauche, pied en l'air droit, pieds joints.


Voici comment on danse aujourd'hui la Pavane, ainsi que l'a transcrite M. Desrat :

Sur une mesure lente, en deux temps, avec le pas suivant fait tantôt en avant, en arrière, de côté et en tournant. Pas : pied droit : 1er temps, plier les genoux en glissant le pied droit; 2e temps, étendre la jambe gauche devant la droite, la pointe du pied très tendue et touchant seule la terre. Pour le pied gauche, prendre le mouvement en sens inverse, et pour tourner s'élever sur la pointe du pied tombant à terre en rapprochant l'autre pied devant.

 

Pavane. - 1re reprise : Deux couples se placent vis-à-vis l'un de l'autre, le cavalier à gauche de sa dame; ils décrivent un grand demi-cercle sur leur droite pour changer de places. Le pas de Pavane se fait à droite. Les cavaliers soutiennent très élevées les mains de leurs dames, et, après les changements de places, les couples se saluent; ils répètent le même mouvement pour revenir à leurs places primitives.

2e reprise : Les deux couples font quatre pas de pavane en avançant sur leur droite et s'arrêtent en face l'un de l'autre au milieu du salon. Ils se saluent, ils s'avancent ensuite l'un vers l'autre par deux pas de Pavane et font une pirouette sur la pointe, chaque cavalier exécutant ce tour avec la dame de son vis-à-vis. Les cavaliers se retournent pour faire face à leurs dames, et par quatre pas de pavane reprennent leurs premières places. Dans ce retour, les cavaliers conduisent leurs dames par la main droite de chacune, mais soutenue, élevée dans leur main gauche. Cavaliers et dames se saluent lentement en faisant un temps sur les pointes préalablement.

 

3e reprise : Un cavalier seul décrit un grand demi-cercle à gauche par quatre pas de Pavane, et, arrivé devant la dame de vis-à-vis, salut et révérence avec elle; il revient à sa place par le même demi-cercle, et, avec sa dame, salut et révérence. Le second cavalier recommence le même mouvement.

Coda : Les deux couples s'avancent, sans se donner les mains, par quatre pas de Pavane ouverts à droite et à gauche; ils se saluent, les cavaliers tournent vis-à-vis de leurs dames, les saluent et les reconduisent à la place où ils les ont invitées. Souvent on termine par une promenade et saluts, comme on l'a fait en commençant la danse.

 

Donnons encore, pour la meilleure éducation de nos lecteurs, la description d'une Pavane due l'art consommé d'un professeur de haute distinction, M. de Soria, qui l'avait intitulée Pavane Médicis et qui eut en son temps un énorme succès. Elle donne à peu près l'idée des pas et des mouvements, sinon des gestes et des attitudes de l'ancienne pavane de Thoinot-Arbeau :

Elle devait être exécutée par deux couples en pas marchés sur une mesure à quatre temps très lente. Elle demandait beaucoup de tenue, de grâce, de majesté. Le pas qui était fait pendant toute la danse s'appelait pas marché et s'exécutait ainsi : On marchait en glissant sur la pointe du pied, un pas par temps de musique; si c'était du pied droit que l'on commençait : pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche. Pour exécuter la deuxième mesure, on recommençait du pied gauche. Le quatrième pas était un pas allongé et élevé légèrement, la jambe en avant.

 

Les cavaliers se plaçaient en face de leurs dames, faisaient un salut en exécutant un quart de cercle à droite et les dames une révérence en faisant un quart de cercle à gauche; puis ils se donnaient la main, le cavalier soutenant la main gauche de sa dame dans sa main droite, les bras allongés de part et d'autre, légèrement arrondis, et ils s'avançaient en face de leurs vis-à-vis. Le cavalier conduisait ensuite sa dame au centre en changeant de place; il terminait ce trajet en frappant légèrement le sol de ta pointe du pied droit quatre fois (une mesure), faisait un pas à gauche et frappait également quatre fois du pied gauche; puis il exécutait un pas coupé à droite, un autre à gauche. Les dames changeaient de place avec leurs danseurs en faisant le pas marché. Puis il y avait un nouveau pas coupé et ensuite un balancé par changement de main et de place en exécutant une pirouette. A leur tour les dames s'avançaient l'une vers l'autre, faisaient quatre pas à droite, révérences à gauche et à droite et changeaient de cavalier à l'aller et au retour.

 

Enfin, les cavaliers et les dames, après deux saluts et révérences, formaient un moulinet et chaque cavalier allongeait le pied gauche en avant, la jambe tendue, la pointe du pied à terre, et, avec sa main droite prenait la main gauche de sa dame, en l'élevant un peu au-dessus des épaules et en arrière; la dame allongeait le pied droit en ayant la jambe tendue dans cette position; puis on faisait un balancé en reprenant sa place primitive : les cavaliers tournaient à gauche et les dames à droite, et tous terminaient par un salut et une révérence à droite et à gauche.

 

Pendant qu'en France la Pavane se dansait par couples, elle était le ballet préféré en Espagne, et, cependant, en ces temps d'Inquisition, le palais de l'Escorial ne devait inspirer ni gaîté ni plaisirs. Une cour triste et morose, un peuple courbé sous un joug de fer et en butte au cruel orgueil castillan ne pouvaient évidemment pas se livrer à une joie bien exubérante. Le Fandango n'avait pas encore apporté là, poussé par la civilisation armée de son flambeau, les clairs rayons de son fire éclatant, le son de ses airs entraînants, le pas de sa grâce et de sa volupté. L'Espagne devait se rattraper, ainsi que nous le verrons. En attendant, disons que la Pavane espagnole devait son nom peu près aux mêmes raisons qu'en France, c'est-à-dire parce que le danseur, arrondissant les bras sous la cape, appuyait la main sur la garde de son épée, mouvement qui, en soulevant le manteau par derrière donnait évidemment l'image d'un paon qui ferait la roue.

 

Tout le monde connaît, au musée du Louvre, le tableau qui représente très exactement la Pavane dansée à la cour de France à l'occasion du mariage du duc d'Alençon. Cette oeuvre d'art est l'expression la plus nette, la plus vraie de notre fameuse Danse.

 

Donnons maintenant cette théorie toute moderne de la Pavane, due au célèbre professeur Giraudet. On verra qu'elle ne diffère pas sensiblement des principes que cette Danse a eus dès sa création.

La Pavane est dansée par deux couples se faisant vis-à-vis, chaque cavalier ayant sa dame à sa droite. Décomposition du pas de Pavane. - Du pied droit. 1er temps  : Les pieds étant placés en troisième position, le pied droit devant, fléchir sur les deux jambes en glissant le pied droit en avant. - 2e temps : Glisser le pied gauche en quatrième position devant, la jambe gauche et la pointe du pied gauche bien tendues. - Du pied gauche. - 1er temps : Les pieds étant placés en troisième position, le pied gauche devant, fléchir sur les deux jambes

en glissant le pied gauche en avant. - 2e temps : Glisser le pied droit en quatrième position devant, la jambe droite et la pointe du pied droit bien tendues. - En tournant : S'enlever sur la pointe du pied qui est tendue en rapprochant l'autre pied devant. Le pas de Pavane se fait en avant, en arrière, à droite, à gauche et en tournant. - Théorie de la Pavane. -1° Chaque cavalier prend de sa main droite la main gauche de sa dame, et les deux couples, en partant sur leur droite, changent de place en décrivant un demi-cercle par des pas de Pavane du pied droit et du pied gauche. Les deux couples se saluent et reviennent à leurs places en décrivant un second demi-cercle de la même façon que le premier; 2° Chaque couple va au milieu du salon, en exécutant quatre pas de Pavane et en obliquant à droite. Les deux couples se font face, se saluent et vont à la rencontre l'un de l'autre par deux pas de Pavane; chaque cavalier fait une pirouette avec la dame vis-à-vis, en pivotant sur la pointe des pieds et fait face à sa dame. Chaque couple revient à sa place par quatre pas de Pavane, le cavalier tenant dans sa main gauche la main droite de sa dame. Le cavalier et la dame de chaque couple exécutent un pas de Pavane en tournant et se saluent; 3° Le premier cavalier, en partant sur sa gauche, va se placer en face de la dame vis-à-vis en décrivant un demi-cercle par quatre pas de Pavane, la salue, et, décrivant le même demi-cercle, recule à sa place par quatre autres pas de Pavane. Le second cavalier exécute absolument, son tour, les mêmes mouvements que son partenaire; 4° Chaque couple, sans se donner les mains, marche par quatre pas de Pavane sur le côté droit et par quatre autres pas de Pavane sur le côté gauche; il salue le couple vis-à-vis, et chaque cavalier, faisant face à sa dame, la salue et la reconduit à sa place.

Tabourot, dans son Orchésographie, nous donne une Pavane très aimée du public de son époque et dont le motif est ravissant avec l'accompagnement de tambourin qui est écrit au-dessus. Donc, non seulement cette Pavane se dansait, mais encore elle se jouait et même elle se chantait. Écoutons-en quelques couplets pour en finir avec cette Danse qui a si longtemps charmé nos pères et nous a encore enchantés nous-mêmes en ces dernières années :

  •  
    •  

      Belle qui tiens ma vie
      Captive dans res yeux,
      Qui m'as l'âme ravie
      D'un sourire gracieux.
      Viens tôt me secourir
      Ou me faudra mourir...

      Tes beautés et ta grâce
      Et tes divins propos,
      Ont échauffé la glace
      Qui me gelait les os,
      Et ont rempli mon coeur
      D'une amoureuse ardeur.

      Approche donc. ma belle,
      Approche-toi, mon bien,
      Ne me sols pas rebelle,
      Puisque mon coeur est tien,
      Pour mon mal apaiser,
      Donne-moi un baiser.

Il est évident qu'au dernier couplet le souhait du danseur amoureux devait être exaucé. Quant à la Pavane du grand monde, noble et majestueuse, donc respectable, elle n'eut pas moins de succès que celle qui se donnait si librement cours, ajoutant une volupté facile aux graces naturelles qu'elle possédait et qui, peut-être, en déparait un peu le caractère. Brantôme nous raconte, dans son langage si imagé et si bien frappé au bon coin de la vérité, la façon merveilleuse dont Henri II et sa soeur Marguerite dansaient la Pavane : « Le roy la menoit ordinairement danser le grand bal; si l'un avoit belle majesté, l'autre ne l'avoit pas moindre; je l'ai vu assez souvent la mener danser la pavane d'Espagne, danse où la belle grâce et majesté font une belle représentation, même les yeux de toute la salle ne se pouvoient soûler, ni assez se ravir par une si agréable rue; car les passages y étoient si bien dansés, les pas si sagement conduits et les arrêts faits de si belle sorte, qu'on ne sauroit que plus admirer, ou la belle façon de danser, ou la majesté de s'arrêter, représenter maintenant une gaîté et maintenant un beau et grand dédain; car il n'y a nul qui les ait vus en cette danse qui ne dit ne l'avoir rue danser jamais si bien, et de si belle grâce et majesté, qu'à ce roi frère et qu'à cette reine soeur, et quant à moi je suis de telle opinion, et si l'ai vue danser aux reines d'Espagne et d'Ecosse, et très bien. »

 

 

Partager cet article
Repost0